Je suis allée à la micro-forêt comme prévu avec l’équipe de veille. Nous étions huit. On a une feuille avec 3 angles d’observation, j’y ai noté ce que j’ai pu vers midi.
A 10h, tout était calme ; poser le thermos de café, les gobelets et hop faire le tour de ces parcelles de vie. Je ne connais pas les noms des arbres, des plantes ou si peu. Pas grave, je suis si heureuse de voir combien la vie est là dans la lumière ombragée des vieux tilleuls. Je veux les voir pour les connaître mieux, pour les respecter mieux. Je me sens profondément bénévole, c’est-à-dire inutile et pas indispensable à la vie qui pousse sans la « main de l’homme ». Faire partie d’un collectif qui partage, qui crée.
Je viens le samedi matin une fois par mois bénévolement et j’y tiens, pour vivre ce temps de joie, de découverte partagée avec d’autres, même sans forcément trop parler. Faire le tour, regarder le vivant qui a poussé ou qui y vit maintenant, prendre le temps dont j’ai besoin pour cela, prendre le temps de la rencontre si elle arrive par une plus grande conversation. Apprendre de quelqu’un d’autre, se laisser surprendre par quelque chose de vu ou d’entendu. Les fleurs et les fruits avaient des couleurs extraordinaires. Il y avait tant de nuances de vert aussi. Cette expérience de micro-forêt est tellement magique : des centaines d’arbres poussent, la vie réapparait.
Je reste admirative de toute l’énergie mise pour la créer. Toutes ces personnes du bureau de Yacaba qui m’emmènent vers la beauté. Je crois que je peux enfin contempler. Il m’en aura fallu du temps pour comprendre cela. La prochaine fois, je ne prendrai pas de photos, j’arracherais des liserons qui étouffent les bébés arbres, pour contempler autrement. Et je me collerai une étiquette avec mon prénom pour oser demander celui des autres êtres humains qui viennent prendre soin de la vie qui vient. Tout est possible, tout est à imaginer.
Vivement la prochaine (émer)veille !
